La charge de travail est un sujet, pas un tabou !
8 février 2019
Dans le cadre d’une refonte du droit du travail, la loi du 8 août 2016 prévoit de nouvelles conditions de validité des accords sur le forfait jours. Parmi celles-ci, une disposition d’ordre public prévoit que « l’employeur s’assure régulièrement que la charge de travail du salarié est raisonnable et permet une bonne répartition dans le temps de son travail ». Dans certaines entreprises, le bien-être du salarié et son épanouissement sont pris très au sérieux. Dès lors, pour aller plus loin dans leur attention portée à la QVT, le service des Ressources Humaines peut solliciter l’accompagnement d’Hommes et Projets sur ce sujet. L’enjeu est d’une part, de sensibiliser tous les salariés à la question de la (sur)charge du travail et d’autre part, de préparer ces entretiens.
Il faut reconnaître qu’entre la charge prescrite par le supérieur ou un autre collaborateur, la charge réelle à traiter et la charge subjective ressentie par le salarié, les écarts sont souvent très importants. De là naissent conflits, stress, épuisement, et parfois burn-out. Lors de conférences animées par les consultants-coachs Hommes et Projets, certains concepts sont présentés, la prise en compte de certaines données invisibles sont évoquées. Souvent, les managers n’ont pas conscience ni connaissance des nombreuses sollicitations parallèles et intempestives que le salarié doit gérer.
Plus qu’une contrainte imposée par la loi, l’entretien annuel sur la charge de travail peut dès lors être envisagé comme une occasion de dialoguer sur l’organisation du travail, l’établissement des priorités, la place de chacun, le sens du travail lui-même.
Pour les équipes RH, c’est un moment particulier qui nécessite d’adopter un comportement, une posture favorable à l’écoute et à la bienveillance pour que ce temps d’échanges soit fructueux pour chacun.
Le sujet de la charge de travail est (trop) souvent un tabou ou un sujet effrayant : les uns ont peur qu’on leur reproche leur mode de management, les autres qu’on pointe leur désorganisation. Or, le plus souvent, ce n’est ni l’un ni l’autre mais bien plutôt une méconnaissance du sujet.