Les « raisons d’être » du chef d’entreprise
26 avril 2019
Ce 11 avril 2019, la loi Pacte a été adoptée en lecture définitive par l’Assemblée Nationale. L’émergence d’un statut juridique pour « la raison d’être » de l’entreprise tend à influencer la stratégie, le positionnement et les choix de l’entreprise. Cette loi ouvre un nouveau pan de la réflexion. L’entreprise entre dans une nouvelle ère et le chef d’entreprise se doit d’être visionnaire. A l’heure où la génération Y privilégie parfois le sens aux salaires, où la génération Z porte une attention particulière aux valeurs, la recherche du profit devient secondaire.
Une mission à réinventer
L’attitude vis à vis de l’environnement naturel, humain, et social est une facette essentielle de l’entreprise aujourd’hui. Il en va de la réputation de l’entreprise. Le modèle RSE et les valeurs défendues sont même devenues des atouts de compétition. Dès lors, le rôle du chef d’entreprise ne consiste plus à « leader » par la contrainte mais à « inspirer » par l’exemplarité. Le chef d’entreprise se fait alors facilitateur de l’agilité et animateur des valeurs, des échanges. Pour ce faire, il définit un cap et partage sa vision avec tous les collaborateurs pour obtenir une adhésion totale et une motivation infaillible. Il est un bon communiquant et se montre à l’écoute de tous. Dès lors, le meilleur chef d’entreprise, comme l’écrit T. Roosevelt « est celui qui sait trouver les talents pour faire les choses, et qui sait aussi réfréner son envie de s’en mêler pendant qu’ils les font ». Les 10 règles d’or du chef d’entreprise en 2019 pourraient être les suivantes :
- Se faire le jardinier de l’initiative
- Cultiver l’intégrité
- Être à l’écoute de tous
- Donner du sens
- Développer ses compétences
- Afficher un optimisme à tout prix
- Faire preuve d’une ténacité continue
- Prendre des décisions claires et assumée
- Choisir l’humilité
- Favoriser le développement de chacun
- Partager sa vision
La lecture des 10 règles d’or pourrait être augmentée d’une énième qui fonde le socle de toutes les autres. En effet, le partage de la vision constitue LA règle. Les autres, énoncées précédemment, en sont une expression, une déclinaison naturelle, une suite logique. En 2019, le chef d’entreprise visionnaire prend de la hauteur. Il balise un chemin qui permettra à toutes et à tous d’adhérer au rêve, à la vision, à la raison d’être de l’entreprise. Pour maintenir une émulation totale et pour favoriser l’adhésion des collaborateurs, la communication sur la vocation de l’entreprise est essentielle. Elle permet à chacun de donner du sens et de trouver sa place au sein d’un projet collectif.
Comment transmettre ses valeurs et sa vision ?
Quand bien même le chef d’entreprise s’attache à faire vivre ses valeurs et à partager sa vision, il lui importe de connaître le niveau d’adhésion de ses collaborateurs. En communication, on appelle cela le feedback. Aujourd’hui, le chef d’entreprise est attendu sur le plan des idées, du terrain, des valeurs. Rien n’est laissé au hasard et rien n’échappe aux critiques. Il se doit donc d’être un bon communicant. Dans ce contexte, la maîtrise des codes de la communication est devenue indispensable. Posture, voix, gestes, enthousiasme, ancrage, contenu, structuration des idées ; tout concourt à la réussite dans le partage des ambitions et dans le rappel de la vocation.
« La communication est une science difficile. Ce n’est pas une science exacte. Ça s’apprend et ça se cultive » écrivait Jean-Luc Lagardère. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas…